Accord historique de l'OMS sur les pandémies futures
Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont récemment conclu un accord marquant sur la préparation et la réponse aux pandémies futures. Cinq ans après l'émergence du ...
Cinq ans après l'émergence du Covid-19, qui a causé des millions de décès et a gravement impacté l'économie mondiale, les pays ont réussi à s'entendre sur un texte qui aborde des questions cruciales, notamment le transfert de technologies. Après plus de trois ans de discussions intenses, un consensus a été atteint le 16 avril, permettant ainsi d'établir des bases solides pour une meilleure gestion des crises sanitaires à venir.
Lors de cette annonce, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné l'importance de cet accord en déclarant que cela représente une avancée significative vers un avenir plus sécurisé. Les délégués ont dû travailler jusqu'à tard dans la nuit pour finaliser les détails du texte, illustrant l'engagement des nations à collaborer face aux menaces sanitaires mondiales. Cet accord est perçu comme une réponse nécessaire à la vulnérabilité actuelle du monde, qui n'est pas encore suffisamment préparé pour faire face à une nouvelle pandémie.
Les discussions finales ont principalement tourné autour de la question du transfert de technologies, un aspect essentiel pour garantir que les pays en développement puissent également bénéficier des avancées en matière de santé publique. Les experts estiment que cet accord pourrait transformer la manière dont les nations se préparent et réagissent aux crises sanitaires, en favorisant une coopération internationale plus étroite et en assurant un accès équitable aux ressources nécessaires. En somme, cet accord historique pourrait bien être un tournant dans la lutte contre les pandémies, en renforçant la résilience mondiale face à de futures menaces sanitaires.
Pendant la pandémie de Covid-19, les pays les plus pauvres ont exprimé de vives préoccupations face à la manière dont les nations riches s'emparaient des vaccins et des tests, exacerbant ainsi les inégalités. Ce contexte a conduit à un consensus autour de l'idée d'un transfert de technologies, un principe qui a été accepté par toutes les parties concernées. Ce transfert est perçu comme une solution essentielle pour remédier aux déséquilibres observés durant la crise sanitaire, permettant ainsi une meilleure répartition des ressources.
En plus de ce principe de transfert, le texte en question propose la mise en place d'un "Système d'accès aux agents pathogènes et de partage des avantages" (PABS en anglais). Ce système vise à garantir que les produits de santé, tels que les vaccins et les tests, issus de l'utilisation de ces agents pathogènes, soient accessibles à tous. L'objectif est de créer un cadre qui facilite le partage des bénéfices et des connaissances, afin que les avancées scientifiques profitent à l'ensemble de la communauté mondiale.
Ce nouvel accord est perçu comme un tournant majeur pour la sécurité sanitaire mondiale, l'équité et la solidarité entre les nations. Anne-Claire Amprou, qui copréside l'organe de négociation et représente la France dans le domaine de la santé mondiale, a souligné l'importance de cet accord en le qualifiant d'historique. En établissant un réseau mondial pour la chaîne d'approvisionnement et la logistique, cet accord vise à garantir que les produits de santé soient non seulement disponibles, mais également accessibles à tous, indépendamment de leur situation économique.
vu sur France Info