Alzheimer : la Commission européenne approuve un nouveau traitement
La Commission européenne a récemment approuvé un nouveau traitement pour la maladie d'Alzheimer à un stade précoce, marquant une avancée significative dans le domaine de la santé. Ce médicament ...
Ce médicament, connu sous le nom de lécanemab, est le premier de son genre à recevoir une autorisation au sein de l'Union européenne. Déjà disponible dans d'autres pays, notamment aux États-Unis où il est commercialisé sous le nom de Leqembi, ce traitement se distingue par son approche innovante. Contrairement aux traitements traditionnels qui se concentrent sur les symptômes, le lécanemab vise à s'attaquer aux mécanismes sous-jacents de la maladie, ce qui pourrait contribuer à ralentir le déclin cognitif des patients.
Toutefois, il est important de noter que l'accès à ce médicament sera limité à un groupe spécifique de patients. En effet, le lécanemab ne sera pas accessible à tous les malades d'Alzheimer, mais uniquement à ceux présentant des troubles cognitifs légers ou une démence légère, et qui ne possèdent qu'une seule copie ou aucune du gène ApoE4. Cette restriction souligne la nécessité d'une évaluation minutieuse des candidats au traitement, afin de maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques. Initialement, l'Agence européenne des médicaments (EMA) avait émis un avis défavorable concernant la mise sur le marché de ce médicament, jugeant que les risques l'emportaient sur les avantages potentiels.
Cependant, en novembre 2024, l'EMA a révisé sa position et a finalement donné son accord pour la commercialisation du lécanemab, reconnaissant son potentiel pour un sous-groupe de patients. Cette décision marque un tournant dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer, offrant de nouveaux espoirs à ceux qui souffrent de cette affection dévastatrice. En ciblant les mécanismes de la maladie plutôt que ses symptômes, le lécanemab pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques, tout en soulignant l'importance d'une recherche continue pour mieux comprendre et traiter cette maladie complexe.
Ce gène représente un élément de risque significatif pour la maladie d'Alzheimer. Les patients concernés ont montré, lors des essais, un risque réduit de développer des effets secondaires graves par rapport aux autres. C'est la société pharmaceutique Eisai qui a sollicité l'autorisation de commercialiser le lecanemab sur le marché européen. Ce traitement se prend par injection intraveineuse, à raison d'une fois toutes les deux semaines. Il est probable qu'il faille encore plusieurs mois avant que ce médicament soit effectivement accessible dans l'Union européenne.
vu sur Le Spécialiste