AVC en Suisse : la mortalité divisée par deux en 20 ans, une victoire médicale
En Suisse, la mortalité par AVC a chuté de 50 % en 20 ans grâce à la prévention et aux traitements innovants. Découvrez les clés de ce succès médical.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC, la Fondation Suisse de Cardiologie annonce une nouvelle encourageante : la mortalité par AVC a chuté de 50 % en Suisse en vingt ans. Une étude récente, saluée à l’international, révèle que les décès sont passés de 77,5 à 38,5 pour 100 000 habitantes chez les femmes, et de 56,1 à 27,2 chez les hommes. Cette avancée majeure s’explique par des campagnes de sensibilisation et des progrès thérapeutiques, mais aussi par un engagement constant en faveur de la recherche.
Des chiffres qui parlent : une baisse historique de la mortalité
Entre 2004 et 2017, le taux de mortalité par AVC a connu une réduction spectaculaire. Chez les femmes, il est passé de 77,5 à 38,5 pour 100 000 habitantes, et chez les hommes, de 56,1 à 27,2. Le taux de létalité, lui, a été divisé par deux, passant de 22,7 % à 10,5 %. Ces résultats, publiés dans l’International Journal of Epidemiology, s’appuient sur l’analyse de plus de 1,4 million d’hospitalisations.
Cette amélioration est le fruit d’une meilleure détection des AVC : le nombre de diagnostics est passé de 14 000 à plus de 26 000 cas annuels. Une prise en charge plus rapide et des traitements plus efficaces dans les Stroke Centers ont permis de sauver des vies et de réduire les séquelles graves.
Diagnostics précoces et traitements innovants : les clés du succès
La sensibilisation du public a joué un rôle déterminant. Grâce aux campagnes de la Fondation Suisse de Cardiologie, les symptômes de l’AVC – paralysie subite, troubles de l’élocution ou de la vue – sont aujourd’hui mieux connus. Une intervention rapide est cruciale : chaque minute compte pour limiter les dégâts cérébraux.
Les progrès médicaux ont également transformé la prise en charge. Les Stroke Units, unités spécialisées dans la gestion des AVC, offrent des soins optimisés. « Grâce aux avancées en phase aiguë, nous évitons de plus en plus de handicaps lourds ou de décès », souligne la professeure Susanne Wegener, neurologue à l’Hôpital universitaire de Zurich et auteure de l’étude.
Prévention : l’arme absolue contre les AVC
Malgré ces avancées, l’AVC reste l’une des principales causes de décès et de handicap en Suisse. La Fondation Suisse de Cardiologie rappelle que plus de 50 % des AVC pourraient être évités par un mode de vie sain et une gestion rigoureuse des facteurs de risque (hypertension, tabagisme, sédentarité).
« Tout le monde peut agir », insiste le professeur Marcel Arnold, vice-président de la Fondation. Connaître ses facteurs de risque et reconnaître les signes avant-coureurs permet de réagir à temps. « Un AVC évité, c’est une vie sauvée et une qualité de vie préservée », conclut-il.
Un engagement continu pour la santé de tous
À l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC, la Fondation Suisse de Cardiologie réaffirme son engagement en faveur de l’information et de la recherche. Ses actions – campagnes nationales, projets éducatifs dans les écoles, soutien à la recherche – ont déjà porté leurs fruits, mais le combat contre les AVC est loin d’être terminé.
« Les chiffres actuels montrent que nos efforts paient, mais il reste encore beaucoup à faire », déclare le professeur Arnold. L’objectif ? Intégrer la prévention dans le quotidien de chacun, pour que chaque Suisse puisse bénéficier des avancées médicales et vivre en meilleure santé.
En conclusion, la Suisse peut se féliciter d’une avancée médicale majeure, mais la vigilance et la prévention restent indispensables pour poursuivre sur cette voie prometteuse.


