Bientôt une taxe en France pour lutter contre les abandons d’animaux
En 2025, la France mettra en place une taxe annuelle destinée aux propriétaires d'animaux de compagnie. Cette initiative, soutenue par plusieurs parlementaires engagés dans la protection animale ...
Cette initiative, soutenue par plusieurs parlementaires engagés dans la protection animale, vise à répondre à un problème alarmant : chaque année, plus de 100 000 animaux sont abandonnés. Les refuges, déjà surchargés par le nombre croissant d'animaux laissés à l'abandon, rencontrent des difficultés financières pour subvenir à leurs besoins. L'idée derrière cette taxe est de générer des fonds pour aider ces structures tout en sensibilisant les futurs adoptants à la responsabilité que représente l'accueil d'un animal. En effet, cette mesure a pour objectif de soutenir les refuges et les associations de protection animale, tout en encourageant une adoption réfléchie, loin des décisions impulsives.
Le montant de la taxe sera fixé à 100 € par an pour un chien et 80 € pour un chat, et elle s'appliquera uniquement aux animaux identifiés. De plus, il est envisagé d'étendre cette taxe à d'autres animaux de compagnie comme les lapins, les furets ou même les perroquets, à condition qu'ils soient également identifiés officiellement. Le paiement de cette taxe sera obligatoire et devra être renouvelé chaque année. Un fonds d'urgence sera également créé pour venir en aide aux animaux victimes de maltraitance ou saisis par les autorités. Cette mesure, en plus de son aspect financier, vise à renforcer la prise de conscience autour de l'engagement que représente l'adoption d'un animal, afin de réduire le nombre d'abandons et d'améliorer le bien-être des animaux.
Dans certains cas spécifiques, des exonérations fiscales sont envisagées. Par exemple, les chiens d’assistance, les animaux issus de refuges et les foyers en situation financière précaire pourraient bénéficier d'une exonération partielle ou totale. Cette initiative s'inspire de modèles observés en Allemagne, en Suisse et dans certaines régions d'Italie, où des taxes similaires ont contribué à diminuer le nombre d'abandons, bien qu'elles aient parfois incité certains propriétaires à ne pas déclarer leurs animaux. Les opinions sur cette mesure sont partagées. Les associations de protection animale accueillent généralement cette idée avec optimisme, surtout si les fonds générés par la taxe sont directement réinvestis dans le soutien aux refuges. De leur côté, les vétérinaires voient également un potentiel pour améliorer les soins apportés aux animaux, à condition que cela n'entrave pas l'identification des animaux.
Cependant, cette proposition suscite des inquiétudes chez certains retraités aux revenus modestes, les familles rurales possédant plusieurs animaux, ainsi que chez certains professionnels du secteur animalier. À l'heure actuelle, une pétition contre cette mesure a déjà recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures, témoignant d'un certain mécontentement. Malgré cela, la taxe pourrait engendrer des effets bénéfiques, tels qu'une adoption plus réfléchie, une réduction des achats impulsifs et un financement efficace des refuges ainsi que des campagnes de stérilisation. Néanmoins, il est crucial de ne pas ignorer les risques potentiels, comme une hausse des abandons pour des raisons économiques ou la tentation de contourner l'obligation d'identification des animaux.
Pour rendre ce dispositif plus équitable, plusieurs alternatives ont été suggérées, telles qu'une réduction pour les animaux stérilisés, une exonération permanente pour ceux provenant des refuges, ou encore une taxation progressive en fonction du nombre d'animaux et des revenus du foyer. Posséder un animal représente un engagement sérieux qui va bien au-delà du simple plaisir. En instaurant cette taxe, l'objectif est de renforcer notre responsabilité collective envers nos compagnons à quatre pattes, en veillant à ce qu'ils soient bien pris en charge et en réduisant le risque d'abandon.
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