Conservation au Nigeria : Des tortues marines relâchées grâce à Greenfingers
Découvrez comment des tortues marines menacées ont été sauvées et relâchées à Lagos, grâce à l’initiative Greenfingers et à l’engagement des pêcheurs locaux.

Lagos, Nigeria — Sous les applaudissements d’étudiants et de défenseurs de l’environnement, trois tortues marines, espèces menacées, ont retrouvé leur habitat naturel sur une plage privée de Lagos. Sauvées des filets de pêcheurs, ces tortues symbolisent l’espoir pour une biodiversité en danger. Grâce à l’ONG Greenfingers, ces animaux ont été soignés et relâchés, illustrant les efforts croissants pour protéger la faune nigériane.
Un relâcher symbolique pour la biodiversité nigériane
Le week-end dernier, une scène émouvante s’est déroulée sur une plage de Lagos : trois tortues marines, soignées après avoir été secourues des mains de pêcheurs, ont regagné l’océan. Cet événement, organisé par l’ONG Greenfingers, a marqué les esprits et rappelé l’urgence de protéger les espèces menacées dans cette région du monde.
Les tortues marines jouent un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes marins. Elles contribuent à la santé des récifs coralliens et des herbiers marins, tout en servant de proies pour de nombreux prédateurs. Pourtant, leur population décline à un rythme alarmant autour de Lagos, une métropole côtière de plus de 20 millions d’habitants.
Greenfingers : Une initiative qui porte ses fruits
Fondée par Chinedu Mogbo, l’ONG Greenfingers se consacre à la sauvegarde de la faune sauvage nigériane. Depuis plusieurs années, son équipe soigne et relâche des tortues marines, tout en sensibilisant les communautés locales. « Pour les pêcheurs, ce ne sont que de la nourriture », explique Mogbo. « Il n’y a aucune connaissance de la faune sauvage sur place. »
Pourtant, les efforts de Greenfingers commencent à payer. Les pêcheurs sont désormais récompensés s’ils signalent la capture d’une tortue ou la découverte d’un nid. Une approche qui a permis de sauver des dizaines d’animaux et de créer un cercle vertueux entre conservation et moyens de subsistance.
Un espoir fragile face aux menaces persistantes
Malgré ces avancées, la situation reste critique. Le Nigeria compte 23 espèces en danger critique d’extinction, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le trafic illégal d’espèces sauvages et la pression démographique aggravent la situation.
Mark Ofua, représentant de Wild Africa pour l’Afrique de l’Ouest, alerte : « La faune sauvage menacée du Nigeria est confrontée à une menace extrêmement critique et persistante, au bord d’un effondrement irréversible de sa biodiversité. »
Les tortues relâchées le week-end dernier avaient été soignées dans un sanctuaire avant de retrouver leur milieu naturel. « Nous avons relâché des tortues marines, puis nous les avons retrouvées capturées six mois plus tard », raconte Mogbo. « Pour moi, c’est un signe positif. »
L’engagement des jeunes : Un moteur pour le changement
Parmi les spectateurs émus se trouvaient des étudiants, comme Aviel Izedonmi. « C’est très important pour moi car je suis très passionné par la réhabilitation et la conservation de la faune sauvage », confie-t-il. « Voir quelque chose comme ça au Nigeria, où c’est rare, me montre à quel point ces actions sont importantes. »
L’implication des jeunes générations est un atout majeur pour la protection de l’environnement. Leur sensibilisation et leur engagement pourraient faire la différence dans la préservation des espèces menacées.
Un combat qui mérite d’être soutenu
Le relâcher de ces trois tortues marines à Lagos est bien plus qu’un simple événement : c’est un symbole d’espoir pour la biodiversité nigériane. Grâce à des initiatives comme Greenfingers et à l’engagement des communautés locales, il est possible de renverser la tendance.
Cependant, les défis restent immenses. La lutte contre le trafic illégal, la sensibilisation des populations et le soutien aux ONG locales sont essentiels pour assurer un avenir aux espèces menacées. Chaque tortue sauvée est une victoire, mais le combat pour la biodiversité doit continuer.


