Crédit d’impôt EHPAD 2026 : une avancée historique pour tous les retraités
Découvrez comment le crédit d’impôt EHPAD 2026, adopté par l’Assemblée, va enfin inclure tous les retraités, y compris les plus modestes. Une réforme historique pour plus d’équité fiscale.

Samedi 25 octobre 2025, l’Assemblée nationale a marqué un tournant dans la politique sociale française. Les députés ont adopté un amendement transformant la réduction d’impôt de 25 % sur les frais d’hébergement en EHPAD en un crédit d’impôt accessible à tous, y compris aux retraités les plus modestes. Une réforme saluée comme une victoire pour l’équité fiscale, qui met fin à une injustice dénoncée depuis des années.
Une réforme attendue pour plus de justice sociale
Jusqu’à présent, la réduction d’impôt de 25 % sur les frais d’EHPAD ne concernait que les personnes assujetties à l’impôt sur le revenu. Un système excluant de fait les retraités les plus précaires, qui ne gagnent pas assez pour être imposables. Comme l’a souligné Aurélien Le Coq, député LFI du Nord, cette situation créait « une iniquité fiscale assez grave », où « seuls les retraités les plus aisés pouvaient défiscaliser une partie de leurs dépenses, tandis que les plus modestes devaient assumer la totalité des frais ».
Avec le nouveau crédit d’impôt, tous les résidents d’EHPAD pourront en bénéficier, quel que soit leur niveau de revenu. Une avancée majeure, alors que 2 millions de retraités vivent sous le seuil de pauvreté en France, selon l’association Petits Frères des pauvres.
Comment fonctionnera ce crédit d’impôt ?
Le crédit d’impôt, adopté dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, sera égal à 25 % des dépenses d’hébergement en EHPAD, dans la limite de 10 000 € par personne. Il s’appliquera aux dépenses engagées entre le 1er janvier 2026 et le 31 décembre 2027.
Contrairement à la réduction d’impôt actuelle, ce crédit sera remboursable : même les ménages non imposables pourront en bénéficier sous forme de remboursement. Une mesure qui devrait coûter 600 millions d’euros aux finances publiques, contre 272 millions pour l’ancienne réduction d’impôt.
Un débat sur l’équilibre entre équité et coût budgétaire
Si la réforme a été saluée par une majorité de députés, certains, comme les socialistes, ont proposé un crédit d’impôt dégressif en fonction des revenus. Leur amendement, non adopté, visait à limiter l’impact budgétaire tout en ciblant davantage les ménages modestes.
Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, a rappelé que le coût de cette mesure serait significatif, mais nécessaire pour garantir « une fin de vie digne pour tous ». Un argument qui a convaincu l’Assemblée, malgré les craintes sur le déficit public.
Quels impacts pour les résidents et leurs familles ?
Pour les familles, cette réforme représente un soulagement financier non négligeable. Les frais d’hébergement en EHPAD peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros par mois, et le crédit d’impôt permettra de réduire la charge pour tous, sans exception.
Les associations de défense des retraités, comme les Petits Frères des pauvres, ont salué une « avancée sociale majeure », tout en appelant à une vigilance sur son application concrète. « Il faudra s’assurer que les démarches administratives restent accessibles aux personnes âgées et à leurs aidants », souligne l’une de leurs porte-parole.
Une étape vers une société plus inclusive
L’adoption de ce crédit d’impôt marque un progrès significatif vers une fiscalité plus juste pour les seniors. En incluant enfin les retraités modestes dans ce dispositif, l’État reconnaît leur droit à une fin de vie digne et sereine.
Reste à suivre la mise en œuvre de cette mesure, et son impact réel sur le pouvoir d’achat des résidents d’EHPAD. Une chose est sûre : cette réforme redonne espoir à des milliers de familles.
Et vous, pensez-vous que cette mesure ira assez loin pour soutenir les retraités les plus vulnérables ?


