Énergies renouvelables en France : des retombées économiques majeures en 2024
Le Service des données et études statistiques (SDES) a récemment publié les derniers chiffres-clés concernant les énergies renouvelables (EnR) en France.
En 2024, la tendance reste résolument à la hausse, avec une part des EnR atteignant 15,8 % de la consommation d’énergie primaire dans l’Hexagone. Ce chiffre marque une progression régulière observée depuis une dizaine d’années.
Une croissance soutenue des filières renouvelables
Parmi les sources d’énergies renouvelables, le bois-énergie et l’hydraulique demeurent les deux principales filières de production en France. Toutefois, la plus forte dynamique depuis le milieu des années 2000 provient de nouvelles technologies ou filières désormais bien installées :
Les pompes à chaleur, dont l’utilisation s’est démocratisée dans les logements,
L’éolien, dont les capacités installées continuent d’augmenter,
Le biogaz, issu notamment de la méthanisation agricole,
Et le photovoltaïque, soutenu par une politique d’incitation à l’autoconsommation et à l’installation de panneaux solaires.
Résultat : entre 2005 et 2024, la production primaire d’énergies renouvelables a bondi de +108 %, un chiffre qui témoigne d’une véritable transformation du paysage énergétique français.
Une place importante dans le paysage européen
À l’échelle du continent, la France se distingue : elle est le deuxième producteur primaire d’énergies renouvelables en Europe en 2023, juste derrière l’Allemagne. En revanche, lorsqu’on s’intéresse à la part des EnR dans la consommation finale brute d’énergie, la France est moins bien classée, occupant la 15e place de l’Union européenne en 2023.
Quelques précisions sur le podium français :
1ère en Europe pour les pompes à chaleur,
2e pour l’hydroélectricité,
2e également pour la biomasse solide, la géothermie et les déchets ménagers renouvelables.
À titre de comparaison, la moyenne européenne atteint 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2024, selon les règles de calcul communautaires et les données provisoires disponibles.
Une filière au poids économique considérable
Outre son impact environnemental, la transition énergétique portée par les EnR s’accompagne d’une réelle dynamique économique. En 2022, le secteur des énergies renouvelables a généré :
21,7 milliards d’euros d’investissements,
118 000 emplois en équivalent temps plein.
Ces chiffres soulignent l’importance stratégique de la filière, non seulement pour répondre aux objectifs climatiques, mais aussi pour soutenir l’emploi local et l’innovation.
Des retombées positives pour les finances publiques
Autre fait marquant : en raison de prix de l’électricité particulièrement élevés sur les marchés en 2023, les producteurs d’électricité renouvelable bénéficiant d’un complément de rémunération ont dû reverser à l’État la différence entre le prix de marché et le tarif contractuel. Ce mécanisme a permis de générer des recettes publiques significatives.
Bilan : les recettes ont dépassé les subventions versées de 2,4 milliards d’euros, un excédent bienvenu dans un contexte budgétaire tendu. Parallèlement, l’État a investi 183 millions d’euros en recherche et développement (R&D) dans les énergies renouvelables, confirmant une volonté politique de soutenir les innovations du secteur.
Conclusion : cap sur une transition durable
Ces nouveaux chiffres confirment que la transition énergétique française est bien engagée, même si certains indicateurs montrent encore des marges de progression, notamment au regard des performances de plusieurs voisins européens. La montée en puissance des EnR, conjuguée à leurs retombées économiques et fiscales positives, renforce leur rôle central dans la stratégie énergétique nationale à l’horizon 2030 et au-delà.
🌍 Des ambitions durables, des résultats tangibles : les EnR s’imposent comme un pilier incontournable de l’avenir énergétique français.