Fermeture historique : la dernière centrale à charbon de Nouvelle-Angleterre
La dernière centrale à charbon de Nouvelle-Angleterre ferme en 2025, marquant une étape clé pour la transition énergétique et la réduction des émissions de CO₂.

La Nouvelle-Angleterre vient d’écrire une page historique de sa transition énergétique : sa dernière centrale à charbon a définitivement fermé ses portes en octobre 2025, trois ans plus tôt que prévu. Cette décision, motivée par des raisons économiques et environnementales, marque un tournant dans la lutte contre le changement climatique. Elle illustre aussi la capacité des régions à accélérer leur sortie des énergies fossiles, malgré les défis sociaux et industriels.
Une fermeture anticipée, symbole d’un changement d’ère
La centrale de Merrimack, située dans le New Hampshire, était la dernière en activité dans une région pionnière en matière de politiques climatiques. Sa fermeture s’inscrit dans une tendance mondiale : en Europe, la moitié des centrales à charbon ont déjà fermé ou sont en passe de l’être d’ici 2030, selon Europe Beyond Coal. En France, la fermeture des dernières centrales est prévue pour 2027, avec une réduction attendue de 10 millions de tonnes de CO₂ par an, soit l’équivalent des émissions de 4 millions de voitures.
Cette accélération s’explique par la baisse de la rentabilité du charbon, face à la montée en puissance des énergies renouvelables et à la hausse des coûts environnementaux. Les centrales à charbon, responsables de 30 % des émissions du secteur électrique, deviennent ainsi un vestige du passé.
Un impact environnemental immédiat
La fermeture de Merrimack permettra d’éviter l’émission de milliers de tonnes de CO₂ chaque année. En Nouvelle-Angleterre, où les énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité) représentent déjà plus de 30 % du mix énergétique, cette étape renforce la crédibilité de la région dans la course à la neutralité carbone. Selon le ministère de la Transition écologique, chaque centrale fermée équivaut à retirer des millions de véhicules polluants de la circulation.
De plus, cette décision envoie un signal fort aux investisseurs et aux autres États américains, encore dépendants du charbon. Elle prouve qu’une transition énergétique ambitieuse est possible, même dans des régions historiquement industrielles.
Des défis sociaux à relever
Si la fermeture est une victoire écologique, elle pose aussi des défis humains. Comme en France, où la reconversion des centrales de Cordemais et Saint-Avold a suscité des tensions, la Nouvelle-Angleterre doit accompagner les travailleurs du secteur. Des programmes de reconversion vers les énergies vertes ou les nouvelles technologies sont en cours, mais leur succès dépendra de l’engagement des pouvoirs publics et des entreprises locales.
Des initiatives inspirantes existent déjà : en France, la centrale de Gardanne s’est reconvertie à la biomasse, créant de nouveaux emplois tout en réduisant son empreinte carbone. Un modèle qui pourrait inspirer la Nouvelle-Angleterre.
Un exemple à suivre pour le reste du monde
La fermeture anticipée de Merrimack montre que la transition énergétique peut s’accélérer, même dans des contextes économiques difficiles. Elle rappelle aussi que le charbon, autrefois roi de la production électrique, est désormais en déclin : en 2022, 26 gigawatts de capacité charbonnière ont été fermés dans le monde, malgré la croissance persistante en Chine.
Pour les observateurs, cette étape est un signe encourageant : les régions et les pays peuvent tenir leurs engagements climatiques, à condition de combiner volonté politique, innovation technologique et justice sociale.
Vers un avenir décarboné
La Nouvelle-Angleterre prouve que la sortie du charbon n’est pas une utopie, mais une réalité en marche. Cette fermeture est une source d’espoir pour les défenseurs du climat et un appel à l’action pour les régions encore dépendantes des énergies fossiles. Elle rappelle que chaque centrale fermée est une victoire pour la planète, et un pas de plus vers un avenir énergétique durable.