Le garpique alligator, prédateur vieux de 100 millions d’années, intrigue
Un poisson préhistorique géant, le garpique alligator, refait surface dans le Mississippi. Découvrez ses secrets, sa longévité et son rôle clé dans l’écosystème.
Imaginez un poisson long de 2,40 mètres, pesant 136 kg, et âgé de près d’un siècle. C’est le spectacle qu’ont découvert des chercheurs américains dans les eaux du Mississippi. Le garpique alligator, un véritable “fossile vivant”, continue de défier le temps et de captiver les scientifiques.
Une capture exceptionnelle
Le biologiste Solomon David, surnommé “The Gar Guy”, a annoncé la capture de ce spécimen impressionnant lors de la #GarWeek. “Ce poisson était véritablement gargantuesque, et je n’utilise pas ce terme à la légère !” a-t-il déclaré à IFLScience. Avec une tête et un corps d’une largeur exceptionnelle, ce garpique alligator pourrait avoir entre 50 et 90 ans.
Les garpiques alligators, apparus il y a plus de 100 millions d’années, ont peu évolué depuis l’époque des dinosaures. Leur morphologie primitive en fait des prédateurs redoutables, capables de chasser poissons, crustacés, grenouilles et même de petits mammifères aquatiques. “S’ils peuvent l’avaler, ils le mangeront”, résume Solomon David.
Un indicateur de la santé des écosystèmes
Cette découverte s’inscrit dans un programme de restauration des plaines inondables du Mississippi, mené en collaboration avec The Nature Conservancy. “Trouver de grands spécimens ici est un excellent signe de connectivité avec le fleuve”, explique le chercheur. Ces zones humides sont essentielles au cycle de vie des garpiques alligators.
Pourtant, leur survie reste menacée. Barrages, digues et pêche illimitée perturbent leurs migrations et leur reproduction. “Ils sont inoffensifs pour l’homme, mais leur équilibre est fragile”, rappelle Solomon David.
Un ADN qui intrigue les généticiens
En 2024, une étude a révélé que les garpiques alligators possèdent un système de réparation de l’ADN particulièrement efficace. Ce mécanisme, capable de corriger les erreurs génétiques, pourrait même permettre des hybrides viables avec d’autres espèces séparées depuis des millions d’années.
“Cette caractéristique pourrait un jour aider à mieux comprendre certaines maladies humaines”, comme les cancers liés à des erreurs génétiques, espèrent les scientifiques.
Un symbole de résilience
Le garpique alligator est bien plus qu’un simple poisson. C’est un symbole de résilience, un lien vivant avec un passé lointain. Sa présence dans le Mississippi rappelle l’importance de préserver les écosystèmes fluviaux, où chaque espèce joue un rôle clé.
“Ces géants préhistoriques nous rappellent que la nature a encore beaucoup à nous apprendre”, conclut Solomon David. Et si leur mystère n’était pas près d’être percé, une chose est sûre : ils ne sont pas prêts de disparaître.



