Le Portugal accueille le premier sanctuaire européen pour éléphants
Découvrez le premier sanctuaire européen pour éléphants de Pangea à Vila Viçosa. Kariba, première pensionnaire en 2026, y retrouvera liberté et bien-être.
Imaginez un lieu où la tranquillité, la paix et la liberté deviennent une réalité pour des éléphants ayant passé des décennies en captivité. C’est le pari audacieux de l’organisation à but non lucratif Pangea, qui a présenté son sanctuaire révolutionnaire à Vila Viçosa, au Portugal. Ce projet, unique en Europe, promet de redonner une seconde vie à des animaux ayant vécu dans des zoos ou des cirques. Avec une superficie de 402 hectares, ce havre de paix pourra accueillir jusqu’à 30 éléphants.
Kariba, première résidente : un symbole d’espoir
Kariba, une éléphante de 40 ans originaire du Zimbabwe, sera la première à fouler le sol du sanctuaire au début de l’année 2026. Actuellement détenue dans un zoo belge, elle incarne le destin de nombreux éléphants arrachés à leur milieu naturel pour vivre en captivité. Kate Moore, directrice générale de Pangea, a partagé son émotion : « Kariba a passé 40 ans en captivité. Elle finira par vivre ses dernières années dans un environnement adapté à ses besoins. » Un message fort, qui rappelle l’importance de la protection animale.
Un investissement colossal pour un projet visionnaire
Pangea ne lésine pas sur les moyens pour offrir un cadre idéal à ses futurs pensionnaires. Avec un budget de 15 millions d’euros sur 10 ans, le sanctuaire sera équipé d’écuries adaptées, d’une zone centrale de services et de clôtures capables de résister à une charge de 60 tonnes. Miguel Repas, conseiller technique de Pangea, souligne que « les éléphants réapprendront à utiliser la nature et à se socialiser », une étape cruciale pour des animaux ayant vécu loin de leur habitat naturel.
Un sanctuaire fermé au public, mais ouvert à la science et à l’éducation
Contrairement à un parc animalier classique, le sanctuaire de Pangea ne sera pas accessible au grand public. Cependant, des initiatives éducatives et scientifiques y seront développées. Un centre de découverte permettra aux écoles et aux chercheurs d’étudier le comportement des éléphants. « Nous aurons des protocoles avec la communauté scientifique pour développer des connaissances sur le bien-être des éléphants », précise Miguel Repas. Une approche qui allie conservation et recherche.
Des retombées économiques et environnementales pour la région
Le projet ne profite pas seulement aux éléphants. Il crée également des emplois et dynamise l’économie locale. João Grilo, maire d’Alandroal, se réjouit des avantages économiques et de conservation apportés par le sanctuaire. Un centre d’interprétation sera même créé pour faciliter la communication avec les jeunes et les communautés éducatives. Inácio Esperança, maire de Vila Viçosa, ajoute : « Nous aurons la possibilité de faire du tourisme d’étude et de formation, ce qui est essentiel pour notre région. »
Un modèle pour l’Europe et au-delà
Le sanctuaire de Pangea marque une avancée majeure dans la protection des éléphants en Europe. En offrant un espace sécurisé et adapté, il montre qu’une alternative à la captivité est possible. Kariba et les autres éléphants pourront enfin vivre dans un environnement respectueux de leurs besoins naturels. Un projet qui inspire et qui, espérons-le, fera des émules.
Et si ce sanctuaire était le début d’une nouvelle ère pour les éléphants en captivité ?



