Le taux de fermeture de lits hospitaliers en baisse en 2024.
L'année 2024 a été marquée par une activité « très dynamique » au sein des hôpitaux publics, ce qui a permis de réduire une partie du retard accumulé durant la crise sanitaire.
Cependant, certaines spécialités continuent de rencontrer des difficultés, comme l'a souligné la Fédération Hospitalière de France (FHF), qui appelle l'État à soutenir cette « reprise ». Cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19, les établissements hospitaliers semblent retrouver un certain élan, avec une diminution du rythme des fermetures de lits. Arnaud Robinet, le président de la FHF, a noté lors d'une conférence de presse que bien que l'activité soit en hausse, elle cache encore des disparités importantes.
D'après le « baromètre » annuel de la FHF, le nombre de séjours hospitaliers a connu une augmentation de 3,7 % en 2024, avec une hausse encore plus marquée de 4,6 % dans le secteur public. L'activité hospitalière a dépassé les attentes, avec environ 500 000 séjours supplémentaires par rapport à 2019, en tenant compte de divers facteurs comme l'évolution démographique. Pour la première fois depuis 2020, la « dette de santé publique », qui représente le nombre de séjours non réalisés depuis cette date, a diminué, atteignant 3 millions de séjours contre 3,5 millions l'année précédente. Néanmoins, il est important de noter que l'activité reste « en dessous de l'attendu » pour les patients âgés de plus de 85 ans et dans certaines spécialités médicales.
En médecine, la FHF note un manque d'utilisation des services de santé dans plusieurs spécialités, avec des baisses significatives par rapport aux attentes : -8% pour les soins digestifs, -10% en cardiologie, -9% pour le système nerveux et -8% en rhumatologie, surtout chez les personnes âgées de plus de 70 ans. Les interventions chirurgicales lourdes ne sont pas en reste, avec une diminution de -7% pour la chirurgie digestive et -5,5% pour la neurochirurgie.
Dans le secteur public, le taux de fermeture des lits pour des raisons jugées « conjoncturelles » a connu une légère baisse, passant de -7% en 2023 à -5,7% en 2024. Cependant, il est à noter que trois quarts des établissements ont été contraints de fermer des lits, souvent à cause d'un manque de personnel soignant. En ce qui concerne les services d'urgences, environ 20% d'entre eux ont dû fermer temporairement, une amélioration par rapport aux 27% enregistrés en 2023.
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