Les cachalots parlent-ils comme nous ? Une découverte révolutionnaire !
Découverte révolutionnaire : les cachalots utilisent des voyelles et diphtongues, comme les humains. Une étude du projet Ceti remet en question notre compréhension du langage animal.

Une découverte scientifique majeure vient de bouleverser notre compréhension du langage animal. En analysant les échanges sonores des cachalots avec une précision inédite, des chercheurs du projet Ceti ont révélé que ces géants des mers utilisent des voyelles simples et doubles, comparables à celles des humains. Une avancée qui remet en question l’unicité de notre système vocalique.
Des voyelles et des diphtongues chez les cachalots
Publiée dans la revue Open Mind, cette étude montre que les cachalots (Physeter macrocephalus) produisent des sons rappelant nos enchaînements vocaliques. Les chercheurs ont identifié des combinaisons de clics modulés, formant des structures proches des diphtongues, comme le « ai » ou le « ou ». Ces schémas, répétés et cohérents, suggèrent une organisation phonétique bien plus élaborée qu’on ne le pensait.
« Cette découverte ouvre un chapitre entièrement nouveau dans notre compréhension de la communication des cachalots », explique David Gruber, fondateur du projet Ceti. Selon lui, ces animaux auraient développé, de manière indépendante, une façon de produire des voyelles et des séquences complexes.
Une méthode révolutionnaire pour décrypter les sons
Étudier la communication animale est un défi, car nos outils d’analyse sont souvent influencés par nos propres codes linguistiques. Pour éviter ce biais, les chercheurs ont ralenti les enregistrements des cachalots, révélant des schémas sonores nets et transcrits à l’aide de l’alphabet humain. Les clics modulés, caractéristiques des cachalots, formaient des sons proches des voyelles « a » et « i », capables de se combiner en diphtongues.
« La présence de schémas cohérents, semblables à ceux des voyelles et des diphtongues, révèle un niveau de complexité phonétique que l’on pensait exclusivement humain », souligne Gašper Beguš, responsable linguistique du projet Ceti.
Une remise en question de l’unicité du langage humain
Cette découverte ne se limite pas aux cachalots. Elle ouvre une réflexion plus large sur l’évolution des éléments fondamentaux du langage. Si des animaux aussi éloignés de nous utilisent des structures phonétiques similaires, cela suggère que les « briques » du langage pourraient être plus universelles qu’on ne l’imaginait.
Les chercheurs insistent sur la nécessité de poursuivre ces travaux, notamment pour comprendre si ces sons ont une signification précise ou s’ils servent à structurer les échanges. Une chose est sûre : les cachalots ne sont plus perçus comme de simples émetteurs de clics, mais comme des êtres capables d’une communication sophistiquée.
Quelles implications pour l’avenir ?
Cette avancée pourrait transformer notre approche de la communication animale. En identifiant des similitudes avec le langage humain, les scientifiques espèrent développer de nouveaux outils pour interagir avec les espèces marines. À terme, cela pourrait même influencer les recherches sur l’intelligence artificielle et la linguistique comparative.
Comme le résume David Gruber : « Nous ne faisons que commencer à comprendre la richesse des échanges entre ces animaux. » Une chose est certaine : les cachalots viennent de nous rappeler que la nature recèle encore bien des mystères à explorer.
Et vous, comment imaginez-vous une future communication entre humains et cachalots ?



