Les prairies sous-marines sauvent la planète 35 fois plus vite que l’Amazonie
Découvrez comment la restauration des herbiers marins, véritables puits de carbone, pourrait révolutionner la lutte contre le réchauffement climatique.

Sous les vagues, une révolution silencieuse se prépare. Les herbiers marins, véritables super-héros du climat, captent le CO₂ 35 fois plus vite que la forêt amazonienne. Pourtant, ces écosystèmes ont disparu à 30 % depuis le XIXe siècle. Aujourd’hui, des projets de restauration en Amérique du Nord redonnent vie à ces prairies sous-marines, offrant une solution naturelle et efficace pour lutter contre le réchauffement climatique. Plongeons au cœur de cette initiative porteuse d’espoir.
Pourquoi les herbiers marins sont-ils si précieux ?
Les herbiers, comme la zostère marine, couvrent seulement 0,2 % des fonds marins, mais stockent 10 % du carbone océanique. Leur capacité à absorber le CO₂ en fait des alliés incontournables :
Efficacité record : 35 fois supérieure à celle des forêts tropicales.
Biodiversité : ils abritent poissons, crustacés et micro-organismes essentiels.
Protection côtière : ils atténuent l’érosion et les vagues de tempête.
Pourtant, ces écosystèmes sont menacés par le réchauffement des eaux, la pollution et les espèces invasives.
Des projets de restauration qui portent leurs fruits
Au Canada : l’espoir renaît dans l’estuaire de Pugwash
En 2024, une équipe de scientifiques et de bénévoles a transplanté des pousses de zostère dans l’estuaire de Pugwash (Nouvelle-Écosse). Résultat ? Un an plus tard, la prairie avait quadruplé de taille. « Voir la communauté s’impliquer a été magique », confie Betty Hodgson, présidente de l’association locale.
Aux États-Unis : l’innovation au service des herbiers
En Virginie, un projet mené depuis 20 ans a permis de réensemencer 9 000 hectares grâce à des graines collectées et cultivées en laboratoire. Une méthode qui inspire désormais d’autres régions, comme l’État de Washington, où des coquillages sont utilisés pour ancrer les graines dans le sédiment.
Un modèle pour l’avenir : allier science et engagement citoyen
Ces initiatives prouvent que la restauration des herbiers est non seulement possible, mais aussi bénéfique pour les communautés. Kristina Boerder, biologiste marine, souligne : « Ces projets redonnent espoir et créent un effet boule de neige pour la protection d’autres écosystèmes. »
En France, des programmes similaires émergent, comme la restauration des herbiers de posidonie en Méditerranée. Une preuve que chaque action compte, même à petite échelle.
Et si la solution venait des océans ?
Face à l’urgence climatique, les herbiers marins offrent une solution naturelle, économique et durable. Leur restauration montre que l’humanité peut réparer une partie des dégâts causés à la planète. Alors, prêt à plonger dans l’action ?