Mer du Nord : pourquoi les requins reviennent et comment les protéger ?
Découvrez pourquoi les requins reviennent en mer du Nord et comment les scientifiques les étudient grâce à la télémétrie acoustique. Participez à leur protection !

La mer du Nord abrite de plus en plus de requins. Parmi eux, la petite roussette et l’émissole tachetée, deux espèces inoffensives pour l’homme, sont désormais régulièrement observées. Une tendance qui ravit les scientifiques du VLIZ (Institut flamand de la mer) et de l’ILVO (Institut flamand de recherche en Agriculture et Pêche). Ces prédateurs marins jouent un rôle clé dans l’équilibre écologique, et leur présence croissante est un signe encourageant pour la biodiversité.
Des espèces inoffensives et essentielles
Contrairement aux idées reçues, les requins de la mer du Nord ne représentent aucun danger pour les humains. La petite roussette, reconnaissable à sa silhouette élancée, et l’émissole tachetée, avec ses motifs distinctifs, se nourrissent principalement de petits poissons et d’invertébrés. Leur présence contribue à réguler les populations de proies, évitant ainsi les déséquilibres dans la chaîne alimentaire.
“C’est une excellente nouvelle pour l’écosystème marin”, souligne le VLIZ. Ces espèces, autrefois moins visibles, semblent aujourd’hui trouver des conditions favorables à leur développement. Leur retour pourrait indiquer une amélioration de la qualité des eaux et une meilleure disponibilité des ressources alimentaires.
La télémétrie acoustique : une technologie au service de la science
Pour mieux comprendre ces requins, les chercheurs ont équipé 140 individus d’émetteurs acoustiques au cours de l’année écoulée. Cette technologie permet de suivre leurs déplacements en temps réel, révélant des informations précieuses sur leurs habitudes. “La télémétrie nous donne littéralement la feuille de route des requins”, explique Jan Reubens, chercheur au VLIZ. “Nous découvrons quelles zones ils fréquentent, celles qu’ils évitent, et comment leur comportement est lié à la température, au type de fond marin ou à leur alimentation.”
En complément, les scientifiques utilisent des ultrasons, des caméras sous-marines et l’analyse ADN pour affiner leurs connaissances. Ces données sont essentielles pour identifier les zones vulnérables et les stades de vie à protéger en priorité.
Un appel à la participation citoyenne
Ce mardi, le VLIZ et l’ILVO lancent un appel au public. Les émetteurs acoustiques peuvent se détacher et s’échouer sur les plages, que le requin soit vivant ou mort. Ces dispositifs contiennent des données scientifiques cruciales. Toute personne trouvant un émetteur est invitée à le rapporter au VLIZ. En échange, elle recevra 30 euros ou un t-shirt gratuit, une initiative pour encourager la participation citoyenne.
“Chaque émetteur récupéré est une mine d’informations”, souligne l’ILVO. Cette collaboration entre scientifiques et grand public pourrait accélérer la protection de ces espèces et de leur habitat.
Un avenir prometteur pour la biodiversité marine
Le retour des requins en mer du Nord est un signe d’espoir pour la biodiversité. Grâce à la technologie et à l’engagement collectif, les chercheurs espèrent mieux comprendre et préserver ces animaux fascinants. Leur protection passe par une meilleure connaissance de leurs besoins et de leurs déplacements, mais aussi par la sensibilisation du public.
La mer du Nord pourrait bien devenir un modèle de coexistence entre l’homme et les requins, prouvant que la nature, lorsqu’elle est respectée, sait se régénérer.



