Niche Coluche 2026 : Un crédit d’impôt pour tous les donateurs, même non imposables ?
La niche Coluche pourrait devenir un crédit d’impôt en 2026, permettant aux non-imposables de bénéficier d’un remboursement sur leurs dons aux associations. Une avancée pour la solidarité ?
La commission des finances de l’Assemblée nationale a franchi une étape majeure ce mardi 21 octobre en adoptant un amendement porté par La France insoumise (LFI). L’objectif ? Transformer la célèbre “niche Coluche” en crédit d’impôt, afin que les personnes non imposables puissent elles aussi bénéficier d’un avantage fiscal lorsqu’elles font des dons aux associations d’aide aux plus démunis. Une révolution pour la générosité en France.
La niche Coluche : un dispositif historique en évolution
Créée en 1988 à l’initiative de l’humoriste Coluche, la niche fiscale permet aujourd’hui de déduire 75 % des dons effectués en faveur d’associations comme les Restos du Cœur, la Croix-Rouge ou Emmaüs. Le plafond actuel est fixé à 1 000 euros, mais le gouvernement proposait de le doubler à 2 000 euros dans le projet de budget 2026. Une mesure saluée, mais jugée insuffisante par les députés LFI.
Mathilde Feld, députée LFI, a défendu l’idée d’un crédit d’impôt plutôt qu’une simple réduction. “Un nombre non négligeable de personnes fait régulièrement des dons, mais n’est pas redevable de l’impôt sur le revenu”, a-t-elle souligné. Avec un crédit d’impôt, même les foyers modestes pourraient être remboursés, renforçant ainsi l’impact social de ce dispositif.
Pourquoi cette réforme est-elle importante ?
Aujourd’hui, seuls les contribuables imposables profitent de la niche Coluche. Or, de nombreux Français, bien que non imposables, soutiennent activement les associations. L’amendement LFI vise à corriger cette injustice en permettant à tous de bénéficier d’un remboursement partiel de leurs dons.
“Nous voulons ouvrir cette possibilité de générosité à tous les Français”, a déclaré Mathilde Feld. Une avancée symbolique pour la solidarité, mais aussi un moyen d’encourager davantage de dons en période de crise économique.
Un coût à anticiper
Si l’intention est louable, certains députés s’interrogent sur son financement. Denis Masséglia (Ensemble pour la République) a ainsi alerté : “Nous enchaînons les chèques en blanc. Comment financer tout cela ?” Le débat sur l’équilibre budgétaire reste ouvert, d’autant que la mesure doit encore être validée en séance publique à partir de ce vendredi.
Si elle est adoptée, cette réforme pourrait figurer dans la version finale du budget 2026, offrant une nouvelle bouffée d’oxygène aux associations caritatives.
Prochaines étapes : vers une adoption définitive ?
Le vote en commission n’est qu’une première étape. L’amendement devra être confirmé en séance publique, puis intégré au texte final du budget. Les associations espèrent une adoption rapide, tandis que les oppositions surveillent de près son impact financier.
Une chose est sûre : cette réforme pourrait redéfinir la générosité en France, en rendant la niche Coluche enfin accessible à tous.


