Révolution médicale : un test d’urine pour détecter le cancer de la vessie
Découvrez comment une équipe du Canada révolutionne la détection du cancer de la vessie avec un test d’urine simple, précis et indolore. Commercialisation prévue dès 2028 !
Sherbrooke, Canada, 24 octobre 2025 — Après des années de recherche et plus de 3 millions de dollars investis, une équipe de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) et du Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) s’apprête à transformer la détection du cancer de la vessie. Un simple test d’urine pourrait bientôt remplacer la cystoscopie, une procédure invasive, douloureuse et coûteuse. Une innovation qui promet de changer la vie de millions de patients.
Une percée scientifique aux retombées mondiales
Le projet, né d’une collaboration entre chercheurs, cliniciens et entrepreneurs, a franchi toutes les étapes de validation. Grâce à l’identification de quatre biomarqueurs spécifiques dans l’urine, le test développé par l’équipe sherbrookoise se distingue par sa précision et sa simplicité. « Cette approche figure parmi les plus fiables sur le marché », souligne le Pr François-Michel Boisvert, directeur scientifique de l’IRCUS. Une avancée saluée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a permis de valider le test auprès de populations variées à travers le monde.
L’alliance avec RYND Biotech, une entreprise spécialisée en biotechnologie, accélère désormais la transition vers la commercialisation. « Ce partenariat illustre comment la science et l’entrepreneuriat peuvent transformer la médecine », déclare Camille Dodd, PDG de RYND Biotech. Le prototype devrait être finalisé d’ici la fin de l’année, avec une mise sur le marché prévue entre 2028 et 2029.
Un diagnostic plus humain et accessible
Aujourd’hui, la cystoscopie — un examen invasif et souvent anxiogène — reste la méthode de référence pour détecter le cancer de la vessie. Le nouveau test, non seulement indolore, mais aussi moins coûteux, pourrait démocratiser l’accès au diagnostic. « Nous avons misé sur la collaboration et le partage des ressources pour identifier ces biomarqueurs », explique le Dr Claudio Jeldres, urologue et cochercheur principal. Une innovation qui pourrait aussi s’appliquer au cancer de la prostate, ouvrant la voie à des applications encore plus larges.
Pour les patients, cela signifie moins de stress, moins de douleurs et un diagnostic plus précoce. Une révolution dans un domaine où les avancées concrètes restent rares. « En recherche en santé, il est plutôt exceptionnel qu’une découverte aille jusqu’à la commercialisation », rappelle le Dr André Carpentier, directeur scientifique du CRCHUS.
Sherbrooke, terre d’innovation et de synergie
Ce succès est le fruit d’une étroite collaboration entre l’université, le CHUS et des partenaires industriels. « La proximité de nos institutions et la volonté de nos équipes ont rendu ce projet possible », souligne Marie-Claude Battista, directrice du Bureau de la valorisation et des partenariats. TransferTech Sherbrooke a également joué un rôle clé en facilitant le transfert de technologie vers le marché.
La Fondation du CHUS a été un acteur déterminant dès le début, en fournissant un financement initial qui a permis de lancer les études et d’attirer d’autres investisseurs. « Nous sommes fiers d’avoir été la bougie d’allumage de ce projet », partage Martin Clermont, directeur général de la Fondation. Un exemple probant de l’écosystème sherbrookois, où recherche, clinique et industrie travaillent main dans la main.
Un espoir pour les patients et un modèle pour la recherche
Ce test rapide ne se contente pas de simplifier le diagnostic : il réduit aussi les coûts pour le système de santé. « Chaque année, des milliers de cystoscopies pourraient être évitées », estime le Dr Jeldres. Pour les patients, cela signifie moins d’attente, moins de complications et une prise en charge plus rapide.
L’équipe ne compte pas s’arrêter là. « Nous travaillons déjà sur l’identification de biomarqueurs pour le cancer de la prostate », annonce le Pr Boisvert. Une preuve que l’innovation sherbrookoise ne connaît pas de limites.
Vers une médecine plus douce et plus efficace
Avec ce test, Sherbrooke confirme son statut de pôle d’excellence en recherche médicale. « C’est une fierté de voir nos chercheurs transformer des idées en solutions concrètes pour les patients », conclut Marie-Claude Battista. Une histoire qui inspire et qui rappelle que la science, quand elle est bien soutenue, peut changer des vies.
D’ici 2028, ce test pourrait devenir la nouvelle norme. Une victoire pour la médecine, mais surtout pour les patients.


