Royaume-Uni : une augmentation sans précédent du nombre de Dolomedes plantarius, une araignée semi-aquatique rare.
Il y a dix ans, un projet audacieux a permis de réintroduire massivement des araignées géantes dans les zones humides britanniques. Aujourd'hui, cette espèce captivante prospère, illustrant ...
Il y a dix ans, un projet audacieux a permis de réintroduire massivement des araignées géantes dans les zones humides britanniques. Aujourd'hui, cette espèce captivante prospère, illustrant un succès écologique remarquable pour les protecteurs de l'environnement.
En effet l’araignée Dolomedes plantarius, une araignée semi-aquatique peu commune, souvent appelée araignée dolomède des marais, était sur le point de disparaître au Royaume-Uni. Cette “presque” extinction fut causée principalement par la destruction de habitat naturel. Vivant dans les marais cette araignée est, pour les chercheurs et protecteurs de l’environnement, une espèce très intéressante et encore méconnu du grand publique, elle ne tisse pas de toile mais a une capacité à chasser ses proies en “surfant” sur l’eau.
C’est le zoo de Chester qui est à l’origine de la sauvegarde de cette espèce grâce à un programme d’élevage et de réintégration en milieu naturel. Ainsi, il y a 10 ans, des spécialistes ont élevé des milliers d’araignées dolomède des marais dans des éprouvettes offrant ainsi un environnement hautement sécurisé. Pendant de longs mois elles ont été nourri avec des mouches puis relâchées dans les zone humide encore préservées du Royaume-Uni.
Aujourd'hui, les efforts déployés ont vraiment porté leurs fruits. D'après les chiffres de la RSPB (Royal Society for the Protection of Birds), on compte maintenant plus de 10 000 femelles reproductrices dans les zones humides du Royaume-Uni, et cette année, on a même enregistré une saison de reproduction exceptionnelle. Chester Zoo est ravi de cette avancée et met en avant que le retour de ces araignées a joué un rôle clé dans la restauration de la biodiversité aquatique dans plusieurs réserves naturelles, notamment celles du site de Mid Yare, qui est géré par la RSPB.
Ce succès montre à quel point il est crucial que les scientifiques, les ONG de protection de la nature et les zoos travaillent ensemble.