Un souffle d’espoir : le test respiratoire qui pourrait révolutionner le dépistage du cancer du pancréas
Découvrez le test respiratoire révolutionnaire pour détecter précocement le cancer du pancréas. Une innovation prometteuse de l’Imperial College London.

Le cancer du pancréas reste l’un des plus redoutables, avec un taux de survie parmi les plus faibles. La raison ? Un diagnostic souvent tardif, car les symptômes, vagues et non spécifiques, sont confondus avec des troubles bénins. Pourtant, une innovation majeure pourrait changer la donne : un test respiratoire capable de détecter la maladie à un stade précoce.
Un cancer silencieux et redoutable
Le cancer du pancréas se développe souvent sans signe avant-coureur. Douleurs abdominales, perte de poids inexpliquée, jaunisse ou fatigue : ces symptômes, faciles à attribuer à d’autres affections, retardent le diagnostic. Résultat, plus de 80 % des patients sont diagnostiqués à un stade avancé, lorsque les options de traitement sont limitées.
Une innovation prometteuse : le test respiratoire
Financée par l’association Pancreatic Cancer UK, une équipe de l’Imperial College London, dirigée par le professeur George Hanna, travaille sur un test respiratoire non invasif. L’objectif ? Détecter des composés organiques volatils (COV) spécifiques dans l’haleine des patients, signatures chimiques du cancer du pancréas.
L’étude VAPOR, en cours, teste ce dispositif sur 700 participants. Si les résultats sont concluants, le test pourrait être étendu à plus de 6 000 personnes en conditions réelles. Un espoir immense pour un diagnostic précoce et une amélioration des taux de survie.
Comment fonctionne ce test révolutionnaire ?
Le principe est simple :
Le patient souffle dans un appareil similaire à un éthylotest.
L’appareil analyse les COV présents dans l’haleine.
Les chercheurs comparent ces profils avec ceux de personnes en bonne santé ou atteintes d’autres maladies.
Une étude publiée en 2018 (SR Markar et al.) a déjà montré que les patients atteints de cancer du pancréas présentaient un profil de COV distinct. Si cette phase est validée, le test pourrait devenir un outil de dépistage rapide, abordable et non invasif.
Un impact potentiel immense
Les avantages de ce test sont multiples :
Dépistage précoce : détecter la maladie à un stade où le traitement est plus efficace.
Non invasif : un simple souffle remplace les examens coûteux et inconfortables.
Accessible : un coût réduit par rapport aux méthodes actuelles (tomodensitométrie, IRM).
Amélioration des taux de survie : un diagnostic précoce augmente considérablement les chances de guérison.
Vers un avenir où le dépistage serait plus simple
Le professeur George Hanna et son équipe ne s’arrêtent pas là. Leur ambition : développer un test respiratoire unique capable de détecter cinq cancers gastro-intestinaux majeurs, dont ceux du côlon, de l’œsophage et du foie.
Les premiers résultats de l’étude VAPOR sont attendus prochainement. S’ils confirment l’efficacité du test, celui-ci pourrait révolutionner le dépistage du cancer et ouvrir la voie à des diagnostics respiratoires pour de nombreuses maladies.
Un espoir concret pour les patients
Le cancer du pancréas, longtemps considéré comme une maladie silencieuse et mortelle, pourrait bientôt bénéficier d’un outil de dépistage simple, rapide et efficace. Grâce à l’Imperial College London et au financement de Pancreatic Cancer UK, ce test respiratoire représente une avancée majeure dans la lutte contre le cancer.
Si les essais cliniques confirment son efficacité, il pourrait sauver des milliers de vies chaque année. L’avenir du dépistage du cancer est peut-être à portée de souffle.



