Une peinture inspirée de la nature pour rafraîchir les villes sans électricité
Découvrez une peinture écoénergétique qui imite la transpiration humaine pour rafraîchir les bâtiments, réduire les factures d’électricité de 40 % et lutter contre le réchauffement climatique.
Imaginez un monde où les bâtiments se rafraîchissent naturellement, sans climatisation énergivore. Des scientifiques viennent de franchir une étape majeure en développant une peinture écoénergétique qui imite le mécanisme de transpiration humaine. Cette innovation, testée à Singapour, offre des performances dix fois supérieures aux peintures commerciales et réduit les coûts d’électricité jusqu’à 40 %. Une avancée qui pourrait transformer notre rapport à l’énergie et au confort thermique.
Trois mécanismes de refroidissement pour une efficacité inégalée
Cette peinture ne se contente pas de réfléchir la lumière du soleil, comme les revêtements blancs traditionnels. Elle combine trois technologies pour un refroidissement optimal :
La réflexion solaire : elle renvoie 88 à 92 % du rayonnement solaire.
Le refroidissement radiatif passif : elle émet de la chaleur sous forme d’infrarouges, qui s’échappent vers l’espace.
L’évaporation d’eau : inspirée de la transpiration, elle libère lentement l’eau stockée dans ses pores, rafraîchissant en continu.
Son secret ? Une structure poreuse à base d’hydrate de silicate de calcium, capable de retenir jusqu’à 30 % de son poids en eau, absorbée depuis l’humidité ambiante ou la pluie.
Des résultats impressionnants, même sous les tropiques
À Singapour, où l’humidité est omniprésente, les tests ont démontré une réduction de 4,5 °C de la température intérieure par rapport aux bâtiments témoins. Même sous un mois de pluie continue, la peinture a permis 40 % d’économies d’énergie. Des simulations sur un immeuble de quatre étages confirment une réduction annuelle de 34 % de la consommation électrique.
Un atout majeur pour les villes, où la climatisation représente 7 % de la consommation mondiale d’électricité. Cette innovation arrive à point nommé, alors que les vagues de chaleur s’intensifient et que les solutions sans énergie deviennent cruciales.
Durable, économique et accessible
Contrairement aux climatiseurs traditionnels, cette peinture utilise des matériaux à faible empreinte carbone, comme le ciment et des composés absorbants. Son coût, estimé entre 20 et 50 % plus élevé que les peintures classiques, serait amorti en deux à trois ans grâce aux économies réalisées.
Autres avantages :
Résistance mécanique et aux intempéries.
Adhérence optimale sur divers supports.
Application simple avec un équipement standard.
Un espoir pour les pays en développement et les villes surchauffées
Dans les régions où l’accès à la climatisation est limité, cette peinture pourrait améliorer le confort thermique sans alourdir les factures d’électricité. Elle offre aussi une solution pour atténuer l’effet d’îlot de chaleur urbain, responsable de températures plus élevées en ville qu’à la campagne.
Les experts soulignent son potentiel pour réduire les émissions de CO₂ et créer des environnements urbains plus durables. Une avancée qui s’inscrit pleinement dans les enjeux climatiques actuels.
Vers une généralisation de cette technologie ?
Bien que des tests supplémentaires soient nécessaires, les résultats actuels sont prometteurs. Les chercheurs envisagent déjà des applications à grande échelle, notamment pour les bâtiments publics et les logements sociaux.
Cette peinture pourrait bien devenir un outil clé pour concilier confort, économies et respect de l’environnement. Une preuve que l’innovation, inspirée par la nature, peut répondre aux défis énergétiques de demain.
Et vous, seriez-vous prêt à adopter cette peinture pour rafraîchir votre logement ?



