Vaccination sans aiguille : bientôt une alternative pour les phobiques des piqûres
Une étude prometteuse explore une vaccination sans aiguille, via une ventouse, plus efficace et sans douleur.
Un nouveau mode de vaccination sans aiguille pourrait bientôt soulager les millions de personnes atteintes de bélénophobie. Une avancée prometteuse dévoilée alors que débute la campagne annuelle contre la grippe et le Covid.
Une phobie partagée par près d’un adulte sur dix
La peur des aiguilles, aussi appelée bélénophobie, est bien plus répandue qu’on ne le pense. Près de 10 % des adultes redoutent les piqûres au point d’éviter les soins ou les vaccins. À l’image de ce patient interviewé dans un reportage télévisé, nombreux sont ceux qui vivent la vaccination comme une épreuve. Les professionnels de santé, comme Anne Barranx, pharmacienne à Villiers-sur-Marne, confirment : certains patients font des malaises rien qu’à la vue d’une seringue.
Une alternative douce et innovante
Une équipe franco-britannique, réunissant des chercheurs de l’Institut Curie et de l’Inserm, vient de tester une nouvelle méthode sur des souris : une mini ventouse, reliée à une pompe, applique un léger massage sur la peau pendant 20 minutes. Ce processus dépose le vaccin dans les cavités pileuses sans abîmer la peau. Les cellules immunitaires captent ensuite le produit, le transportent vers les ganglions lymphatiques, et déclenchent une réponse immunitaire complète.
Des résultats très encourageants
Selon la Dr Élodie Segura, directrice de recherche à l’Institut Curie, cette technique génère jusqu’à cinq fois plus d’anticorps que l’injection classique. En plus d’être indolore, elle pourrait même se révéler plus efficace. Autre avantage : elle n’utilise pas d’adjuvants comme l’aluminium, parfois critiqués, et pourrait être auto-administrée par les patients eux-mêmes.
Une révolution en devenir pour la vaccination mondiale
Cette innovation, encore au stade expérimental, ouvre des perspectives immenses. Si les essais chez l’humain confirment les résultats obtenus chez les rongeurs, elle pourrait transformer les campagnes de vaccination à grande échelle. Pratique, indolore, sans formation médicale préalable nécessaire, elle serait idéale dans les pays en développement ou en cas de pandémie.
Vers la fin de la peur des aiguilles ?
Si cette avancée se confirme, la vaccination pourrait ne plus rimer avec stress, douleur ou phobie. À terme, les seringues pourraient laisser place à des ventouses douces, simples à utiliser et redoutablement efficaces. Une véritable révolution sanitaire… et un soulagement pour des millions de patients anxieux à l’approche de l’aiguille.