
Il refuse des millions pour garder son verger.
À Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, un verger fait face à la pression des promoteurs immobiliers.
Georges Mario, le propriétaire, reste ferme et refuse de céder aux propositions alléchantes qui lui sont faites, malgré les nombreuses sollicitations qu'il reçoit. Il est déterminé à honorer une promesse faite à son oncle, souhaitant préserver ce petit coin de nature au milieu d'un environnement de plus en plus urbanisé. Alors que des projets immobiliers se multiplient et que des immeubles surgissent à Saint-Laurent-du-Var, à quelques encablures de Nice, ce verger résiste et demeure un refuge de verdure.
Ce morceau de terre, qui appartient à la famille de Georges depuis 1916, est un véritable trésor. Bien qu'il soit à la retraite, Georges continue de cultiver une variété de fruits et de légumes, trouvant dans ce travail une source de satisfaction et de bien-être. Pour lui, cet endroit est bien plus qu'un simple verger ; c'est un lieu où il se sent en harmonie avec la nature. "Il y a les petits oiseaux et l'air est très bon", confie-t-il en s'occupant de son jardin. À ses côtés, sa femme s'active à récolter des blettes, partageant elle aussi cet amour pour leur petit coin de paradis.
Ce verger, avec sa vue imprenable sur la mer et ses arbres fruitiers scintillant sous le soleil, ressemble à un véritable jardin d'Éden. Cependant, cette existence idyllique a récemment pris une tournure inquiétante pour le couple. Les menaces de développement immobilier pèsent sur leur havre de paix, transformant leur rêve en un véritable cauchemar. Ils se battent pour protéger ce lieu cher à leur cœur, conscient que chaque jour qui passe pourrait être le dernier où ils profitent de cette nature préservée.
Au cœur de la ville, ces 7 000 m² de terrain suscitent l'intérêt des promoteurs immobiliers qui imaginent déjà des bâtiments à la place des citronniers de Georges Mario. Ce retraité confie avoir reçu des offres atteignant jusqu'à cinq millions d'euros, mais il reçoit également des appels chaque semaine à ce sujet. Pour lui, ces sollicitations incessantes ressemblent à du harcèlement, ce qui le pousse à rester ferme dans sa décision.
Georges Mario rejette ces propositions sans hésitation. Son refus est clair et sans appel. Ce verger, qui appartient à sa famille depuis plus d'un siècle, a une valeur sentimentale inestimable pour lui. Avant lui, son oncle y travaillait, cultivant des oranges et des citrons jusqu'à son dernier souffle. En 2000, Georges Mario a pris la relève, promettant à son aïeul de préserver ce lieu cher à son cœur et de ne jamais le vendre de son vivant, un engagement qu'il compte bien honorer.
vu sur France3