L’association L’économe, pour lutter contre le gaspillage alimentaire
Si le gaspillage de la nourriture vous indigne alors sachez que certaines personnes prennent des initiatives afin de résoudre ce problème et vous pourriez bien vous en inspirer dans votre quartier.
En effet, un jour, alors qu'elle arrive tard sur un marché, Julie Hermet est frappée par la quantité de fruits et légumes abandonnés au sol. Elle se dit alors : "Il est inacceptable de jeter tout cela alors que tant de personnes souffrent de la faim." Avec une licence en administration économique et sociale et un master en économie sociale et solidaire, elle décide de fonder une association pour récupérer les invendus des marchés et les surplus des producteurs locaux. C'est ainsi qu'en 2017, 'L'Économe' est créée pour combattre le gaspillage alimentaire.
Il faut savoir que ces près de 10 millions de tonnes de fruits et légumes sont jetés chaque année en France, un chiffre totalement aberrant quand on sait que beaucoup de personnes ont du mal à se nourrir correctement (certains ont tout juste de quoi manger une fois par jour).
Distribution et sensibilisation
Les fruits et légumes collectés sont d'abord redistribués à des organismes comme la Banque alimentaire, le Secours populaire et le Secours catholique. Cette initiative permet non seulement de réduire le gaspillage, mais aussi d'apporter une aide précieuse à ceux qui en ont besoin, tout en sensibilisant la communauté à l'importance de la solidarité et du partage.


De plus, certaines collectivité et écoles sollicitent l’association L’économe afin de sensibiliser la population sur le gaspillage alimentaire. Des activités interactives et amusantes sont mises en place pour sensibiliser à l'alimentation durable, dans le but de partager les valeurs environnementales, sociales et solidaires défendues par L’économe.
Ces animations visent à éveiller les consciences sur l'importance d'une alimentation respectueuse de l'environnement, tout en promouvant des principes de solidarité et de responsabilité sociale.
La conserverie ambulante
Mais tous les fruits et légumes récoltés ne sont pas redistribués, il reste les plus moches et mal au point. C’est ainsi que l’idée de les transformer est née. En 2018, avec son amie Faustine Bochu, qui est maintenant présidente de l'association et responsable de la conserverie, elles ont commencé à réaliser des confitures, un processus qui ne nécessite pas d'équipements lourds, et qui sont ensuite vendues dans des commerces locaux ou lors de marchés associatifs.
Puis, afin de développer cette activité qui a du sens et qui peut participer à l’économie locale d’une région, Julie et Faustine se forment et s’informent sur l'élaboration d’une conserverie mobile. Après avoir échangé avec certains agriculteurs afin de connaître leurs envies et leur contraintes mais après avoir rencontré une conserverie ambulante dans la région de la Drôme, elles se sont lancées dans cette nouvelle aventure. Bénéficiant d’aide elles purent acheter leur camion avec tout l’équipement nécessaire.
Maintenant elles peuvent parcourir le Var et proposer leur prestation clé en main de transformation de fruits et légumes auprès des agriculteurs. Grâce à cela des aliments sont sauvé et transformé mais aussi les agriculteur et maraîchers du coin qui n’avaient pas le temps peuvent générer un complément de revenu non négligeable. L’association avec l’embauche d’une cheffe cuisinière s’occupe de tout, de la transformation, jusqu’à l’impression des étiquettes et elle fait tout pour proposer un tarif le plus bas, ainsi les agriculteurs peuvent réaliser jusqu’à 30% de marge.
Des recettes originales
La conserve c’est bien, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut se faire plaisir, c’est pour cela que les recettes élaborées sont toutes originales et goûteuses. Des préparations comme la confiture de pommes et courges au curcuma, le houmous de patate douce agrémenté de zestes d'agrumes, la tartinade de fenouil aux amandes, le chutney d'aubergine, le pesto, la ratatouille, la soupe, la compote de fruits, les rillettes de shiitaké aux noisettes, le ketchup de betterave blanche et le sirop de queues de fraise sont élaborées en tenant compte des produits disponibles, des désirs des producteurs et de leur clientèle, ainsi que de l'inspiration de la cheffe. Il y a vraiment de quoi se régaler !
Voilà donc de quoi démontrer qu’une nouvelle économie est possible, dans un monde il faut toujours produire plus nous pouvons, nous devons mettre en place ce genre d’initiative à l’échelle local, c’est ainsi que nous donnerons sens à nos actes et avancerons sereinement.
Pour aller plus loin :
https://www.pressagrimed.fr/article/une-conserverie-mobile-sociale-et-solidaire_687398