Innovations médicales : une approche prometteuse pour la détection des maladies cardiaques.
Une technique innovante a été mise au point pour améliorer la détection des problèmes cardiaques, en particulier chez les femmes et les personnes souffrant d'obésité.
Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité en France et à l'échelle mondiale. Un nouvel agent de contraste a été introduit pour optimiser le dépistage des affections cardiaques. Bien que l'appareil d'imagerie utilisé soit un "TEP scan" classique où le patient s'allonge, c'est le produit injecté dans la veine de l'avant-bras qui fait toute la différence.
Ce produit, connu sous le nom de Rubidium 82, a pour premier avantage de réduire considérablement la durée de l'examen. Le professeur Fabien Hyafil, qui dirige le service de médecine nucléaire à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris, souligne que "l'examen prend désormais entre 30 et 40 minutes, alors qu'auparavant, il pouvait durer jusqu'à trois ou quatre heures." En plus de ce gain de temps, ce nouveau produit offre une meilleure visualisation du cœur et du flux sanguin, ce qui est crucial pour identifier des problèmes comme l'athérosclérose, une condition qui peut entraîner des infarctus ou des angines de poitrine, de plus en plus fréquentes.
Il est important de noter que ce progrès ne bénéficie pas uniquement aux femmes, qui voient une augmentation des maladies cardiaques en raison d'un tabagisme plus répandu, mais également aux personnes obèses. Ce nouveau produit représente une avancée significative pour l'ensemble de la population, permettant une détection plus précoce et plus précise des maladies cardiovasculaires, ce qui pourrait potentiellement sauver de nombreuses vies.
La proportion de patients en surpoids qui se présentent dans nos services ne cesse d'augmenter. Il est donc essentiel de s'ajuster à cette nouvelle réalité démographique. Le Pr Hyafil souligne que les graisses et les tissus mammaires compliquaient auparavant l'identification des problèmes cardiaques. Cependant, grâce aux avancées technologiques, la clarté des images s'est considérablement améliorée.
En nous montrant des images du cœur d'un patient pesant 120 kilos sur un ordinateur, le Pr Hyafil explique : "Nous avons désormais une qualité d'imagerie remarquable, avec des résultats très homogènes." Il pointe une zone dans la partie inférieure du cœur qui reçoit moins de traceur, tant au repos qu'à l'effort, ce qui pourrait indiquer qu'une artère est obstruée, entraînant une insuffisance de sang dans cette région. Cette technique d'imagerie innovante est désormais mise en œuvre à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris, ainsi qu'au CHU d'Orléans.
vu sur France Info